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Fantasy et mythologies

Fictions
Bryan Fuller et Michael Green : American gods (2017-2021)
Adapté du roman éponyme signé Neil Gaiman, American gods offre un regard à la fois cynique et très critique de nos sociétés mondialisées. Le récit oppose en effet les dieux de « l’ancien monde », empreints de spiritualité aux nouveaux, marqués du sceau du consumérisme. Mais American gods ne se veut jamais réactionnaire, l’ancien panthéon n’étant en rien plus vertueux que le nouveau. Assez fidèles à l’œuvre originale (Neil Gaiman a participé à la création de la série), les épisodes arborent une esthétique soignée et singulière. (MA)
Desmond Davis : Le choc des Titans (1981)
Donnant sa propre interprétation du mythe de Persée, Le choc des Titans avait offert à ce magicien des effets spéciaux à l’ancienne et du « stop motion » qu’est Ray Harryhausen un ultime feu d’artifice créatif. Le film suit la destinée de Persée, fruit des amours coupables de Zeus et d’une mortelle en exil, dans la reconquête de son royaume d’Argos. Amoureux fou de la princesse Andromède, aidé (en catimini) par son père et les dieux, il affrontera mille dangers (scorpions géants, la gorgone et le monstrueux Kraken), domptera Pégase, le cheval ailé, et résoudra la plus difficile des énigmes ! Un humain noble, certes d’ascendance divine et jouet des rivalités et turpitudes des dieux du panthéon, mais à la destinée cosmique. (YH)
Louis Leterrier : Le choc des Titans (2010)
Vague remake du film homonyme de 1981, cette version moderne n’est pas à prendre trop au sérieux. Il ne faut pas non plus y chercher une adaptation fidèle des mythes qu’elle aborde. Aux antipodes des effets spéciaux bricolés par le génial Ray Harryhausen, cette réalisation vogue entre hommage et revisite. Pensé avant tout comme un divertissement grand public, il y est question de l’humain qui se révolte contre les volontés arbitraires des dieux, thème cher aux récits mythologiques. (MA)
John Milius : Conan le barbare (1982)
Cette première adaptation pour le cinéma de l’écrivain américain Robert E. Howard (1906-1936) est une œuvre épique et magistrale qui fixa pour longtemps l’image de golem bodybuildé un peu naïf de son personnage principal, Conan le Cimmérien (Arnold Schwarzenegger). Ancien esclave qui se fera roi, ce guerrier impitoyable mais sensible veut se venger de Thulsa Doom, un sorcier semi-humain à la tête de la puissante église/secte du serpent. Dans ce mythique et syncrétique âge hyborien, Conan est une sorte de (bon) sauvage en lutte contre la corruption d’une civilisation (perçue comme décadente) et contre une idéologie religieuse totalisante (le culte du serpent). (YH)
John Boorman : Excalibur (1981)
Si la légende arthurienne a connu bon nombre de déclinaisons, nul doute que cette vision proposée par John Boorman est l’une des plus singulières. Vaste fresque lyrique où onirisme et esthétique très marquée s’entremêlent avec un excès assumé, le cinéaste y développe divers thèmes déjà présents dans ses autres œuvres : le lien entre l’homme et son environnement, la quête initiatique de son personnage principal. Empreint d’un fatalisme certain, Excalibur condense plusieurs récits arthuriens avec en toile de fond une peinture amère d’un monde qui change. (MA)
Chris Columbus : Harry Potter (2001)
On ne présente plus Harry Potter, personnage (et saga) né de l’imagination de J.K. Rowling. Si les adaptations ont connu des fortunes diverses, elles reprennent par contre assez fidèlement les diverses influences et références – notamment mythologiques – de l’œuvre originale. On retrouve ainsi des animaux fantastiques comme le cerbère, le griffon et autres centaures. Les prénoms de certains personnages font eux-mêmes référence à des divinités : Minerva McGonagall ou encore Hermione (renvoyant au dieu Hermès). Entre univers fantasy et rappel aux mythes anciens, Harry Potter développe un monde riche en influences. (MA)
Guillermo Del Toro : Le labyrinthe de Pan (2006)
Le film suit la destinée tragique d’Ofelia, une jeune fille qui fait face à la dure réalité – sa mère doit accoucher sous peu et son beau-père est un officier franquiste particulièrement cruel, qui traque les derniers maquisards dans la montagne – en se réfugiant dans les contes de fées. Sorte de double parabole de la princesse d’un royaume magique perdu soumise à 3 épreuves et d’une fillette devant affronter un réel austère et impitoyable, ce conte contemporain, reposant sur une mise en scène soignée et un casting parfait, ne choisit jamais de départir le merveilleux féérique du registre de la fable politique et sociale. (YH)
Ridley Scott : Legend (1985)
Dans un monde féérique et forestier où l’équilibre magique du monde vient d’un couple de licornes que l’on ne peut approcher, le mal, personnifié par le sinistre Darkness, profite de la curiosité maladive et des jeux (pré) amoureux de Jack et de la princesse Lily pour instaurer un règne de ténèbres hivernales éternelles. Un conte fantastique syncrétique qui convoque un grand méchant cornu, des gobelins et lutins bavards, une fée pas si gentille et un duo de jeunes et chastes héros décidés à réparer leur erreur. Film de studio à l’ancienne (et d’avant l’arrivée du numérique), Legend raconte une histoire qui semble sortir tout droit de l’imaginaire collectif occidental ancré visuellement dans les années 1980 mais exhalant un doux charme sans âge. (YH)
Jeux
Game Science : Black Myth: Wukong (2024)
Premier jeu vidéo chinois à gros budget (triple A), Black Myth: Wukong s’inspire du conte du XVIe siècle La Pérégrination vers l'Ouest de Wu Cheng'en, grand classique de la mythologie chinoise. Le joueur incarne un mystérieux Singe Immortel, maniant un bâton légendaire et affrontant des créatures mythiques comme des démons, dragons et autres esprits taoïstes. L’univers du jeu mêle une fantasy sombre à des récits bouddhistes et taoïstes, créant une atmosphère mystique et envoûtante. Grâce à des combats intenses et des transformations inspirées des légendes, Black Myth: Wukong propose une relecture épique et visuellement spectaculaire de la mythologie chinoise. (TM)
Santa Monica Studio : God of war (2018)
Huitième opus de la franchise initiée sur Playstation 2 en 2005, cette nouvelle aventure transporte notre héros, Kratos, dans les contrées nordiques. Finie la guerre avec les divinités grecques, ici c’est la mythologie scandinave qui est mise en avant. Mais ce n’est pas là le seul changement de la saga : Kratos est ici accompagné de son fils, Atreus, donnant ainsi une nouvelle dynamique au jeu. Le gameplay a lui aussi pas mal évolué, incluant des éléments de jeu de rôle ou encore une réalisation repensée tout en gardant les marqueurs de la série. Une suite (Ragnarök) verra le jour en 2022 et clôturera la saga en beauté. (MA)
Supergiant Games : Hades (2020)
Ce jeu plonge les joueurs dans une relecture dynamique de la mythologie grecque, mêlant action frénétique et narration immersive.
Le scénario suit Zagreus, le fils d’Hadès, qui cherche à s’échapper des Enfers pour atteindre l’Olympe et découvrir la vérité sur ses origines. Alors qu'il peine à trouver sa place dans le royaume de son père, il découvre que sa véritable mère est Perséphone, disparue depuis longtemps. Déterminé à la retrouver, il tente de fuir le monde souterrain à travers un cycle incessant de combats contre des créatures mythologiques et les gardiens des Enfers, dont Mégère, Thésée et le Minotaure. (TM)
Team Ninja : Nioh (2017) – SW1269
Nioh mêle récit japonais et mythologie en plongeant les joueurs dans une version fantastique du Japon féodal. On y incarne William Adams, un samouraï étranger affrontant des créatures issues du folklore nippon, les Yokai, tels que les Oni, Tengu ou encore la redoutable créature chimérique Nue. Inspiré du shintoïsme et des légendes japonaises, le jeu intègre des esprits gardiens offrant des pouvoirs surnaturels. Cette fusion entre réalité historique et éléments mythologiques crée une atmosphère sombre et mystique, renforcée par un gameplay exigeant où chaque combat semble être un duel contre des forces surnaturelles. (TM)
Ubisoft : Prince of Persia: The Lost Crown (2024)
Prince of Persia: The Lost Crown ressuscite la franchise après plus d'une décennie d'absence. Les jeux Prince of Persia sont considérés par beaucoup comme les précurseurs de la franchise Assassin's Creed, et les deux séries partagent de nombreuses similitudes. La plus évidente est leur lien avec l'histoire et la mythologie.
Ubisoft Montpellier a puisé une grande partie de son inspiration dans l’histoire et les mythes de l’ancienne Perse. Depuis ses débuts, la saga Prince of Persia a souvent intégré des éléments de la mythologie perse et de ses récits épiques, tissant un lien entre l’action et la légende. The Lost Crown ne fait pas exception, en mettant en scène des créatures mythologiques emblématiques, parmi lesquelles la Manticore et Azhdaha. (TM)
Une médiagraphie de Médiathèque Nouvelle réalisée par Michaël Avenia, Pierre Baps, Christophe Duchesne, Yannick Hustache et Thierry Moutoy.
© MythologyArt de Pixabay