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Sirius, les enfants dans un monde qui se meurt

Le monde se meurt. Dans des paysages arides et toxiques, où le silence n’est interrompu que par le craquement de quelques arbres mourants et de tremblements de terre, Avril, une jeune fille, tente tant bien que mal d'élever Kid au sommet d’un grand chêne resté debout.
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Pour Avril et Kid, le fil des jours qui s’écoulent est ponctué d’expéditions pour trouver de la nourriture, de leçons de lecture, de soins donnés au petit garçon et de quelques rares visites à une vieille dame recluse plus loin dans la forêt.

Mais un jour, le mystérieux passé d'Avril les pousse brutalement à prendre la fuite sur la route. Au fil de leurs aventures, Avril s’inquiète du comportement du petit garçon qui, peu à peu, semble effacer la frontière entre animalité et humanité. Il pressent et sent plus qu’il ne parle. Il entre en communication avec les rares rescapés animaux et végétaux. Sous une apparente régression vers un état sauvage, l’enfant évolue, et cette métamorphose sera salvatrice.

Au-delà de l’histoire de ces enfants, de leurs rencontres et de leur manière de survivre, le livre dépeint aussi un monde sans nature où la vie est impossible. Il montre aussi un monde fait de liens, des liens entre les vivants, entre les vivants et les morts, entre un enfant et un cochon, entre un cochon et un ours, dont la lointaine présence est palpable sur plusieurs pages, entre un enfant et un arbre. Ce sont des liens forts, indispensables, indescriptibles, qui les mèneront vers « la Montagne », théâtre d’un étrange dénouement.

Les enfants dans un monde qui se meurt, au cinéma

Les enfants sont, au cinéma, particulièrement vulnérables en cas d’effondrement. Confrontés à la disparition de proches, à la barbarie des survivants, à la compétition pour la nourriture.

Les enfants sont aussi souvent, pour le système qui veut se maintenir en place, un maillon essentiel, véritable objet de conditionnement, via le système éducatif notamment. Cette figure de l’enfant au cœur de la machine est présente dans The Snowpiercer.

Sur leurs épaules pèse toutefois l’espoir de la possibilité d’un monde meilleur. Les films les mettent assez souvent en scène dans des situations qui mettent en lumière les besoins essentiels des humains : manger, boire, se protéger du froid, du chaud et des dangers, bien entendu, mais aussi et peut-être même surtout avoir des amis, de la tendresse, de la sécurité affective, de la parole, des moment de jeux et de contact avec la nature ou un animal, des histoires à lire ou à raconter (The Neverending Story et Le Temps du loup).

Illustration en 5 films :

Publié le par Frédérique Muller

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