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Serge Aimé Coulibaly - Kalukata Republik - photo Sophie Garcia

Questions sur le fil à Serge Aimé Coulibaly (Kalakuta Republik) (1)

À l'occasion de la présentation, aux Halles (jusqu'au 17 février), de "Kalukata Republik" nous avons rencontré le danseur, chorégraphe et metteur en scène Serge Aimé Coulibaly. Voici la première partie de l'interview.
Serge Aimé Coulibaly - Kalukata Republik - photo Sophie Garcia

- PointCulture : Le dossier de presse reprend l’une de vos phrases à propos de votre propre travail : « Je dis aux gens que même si je suis danseur et chorégraphe, la danse vient en seconde position dans mon travail. C’est ce que j’ai à dire qui est le plus important ! »

Serge Aimé Coulibaly : Je ne me considère pas comme un danseur entêté à vouloir faire la promotion de la danse. Pour moi, la danse est un outil. Quand je travaille avec un danseur, un musicien ou un comédien, je lui donne un sujet à creuser et j’attends en retour qu’il m’apporte un geste, une parole, une attitude physique ou plastique.

La danse est un moyen d’exprimer quelque chose avec son corps dans un espace mais ce n’est pas le développement du mouvement en lui-même qui m’importe. Je l’utilise mais je me sens davantage metteur en scène que chorégraphe.

- Vous vous  revendiquez d’un double héritage tenant à la fois de la danse contemporaine et des musiques burkinabées. Comment s’est opérée cette articulation ?

J’ai grandi au Burkina Faso au sein d’une culture dite « africaine », pas spécifiquement traditionnelle, dans un ancrage urbain. Mon parcours m’a emmené en Belgique (au sein de la troupe d’Alain Platel) puis en Australie où j’ai travaillé avec les Aborigènes. Ce sont tous ces éléments qui ont fait ce que je suis aujourd’hui.

En Occident, on a tendance à compartimenter et hiérarchiser les choses, alors qu’en Afrique, on se pose bien moins ce genre de question. Je voyage beaucoup sur cette planète et je tente à chaque fois d’adapter mon point de vue en fonction de l’endroit où je me trouve.

- Si un jour, la Kalakuta Republik devenait une réalité, sur quels principes se fonderait-elle ?

Ce serait une république où les hommes auraient le droit de bouger partout, de s’installer où bon leur semble, mais aussi dans le respect des règles de la partie du monde où ils auraient décidé de s’installer.


entretien: Yannick Hustache
photo: Sophie Garcia


(À suivre… )
À l'issue des représentations nous reviendrons en long sur Kalukata Republik et Serge Aimé Coulibaly.


Serge Aimé Coulibaly : Kalukata Republik
Jusqu'au vendredi 17 février 2017

Les Halles
22 rue Royale Sainte-Marie
1030 Schaerbeek

réservations: 02 218 21 07



Publié le par Yannick Hustache

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