TURKISH PIANO PIECES

Née à Izmir en 1966, Yesim Gökalp a commencé ses études musicales à 8 ans et donnait son premier concert avec l'Izmir Symphonic Orchestra à 16 ans. Ses études terminées au Conservatoire d'Ankara, une bourse lui a permis de les poursuivre en Allemagne, d'abord à la Musikacadémie de Hanovre, ensuite à Cologne et à la Musickhochshule de Detmold. Elle mène depuis une carrière internationale. Elle rend ici hommage aux compositeurs turcs du 20ème siècle, une occasion de découvrir des oeuvres mâtinées d'orientalisme, mais néanmoins référentielles pour nos oreilles d'occidentaux. "Mi", trois préludes pour piano d'Istemihan Taviloglu (1945-2006) respectant l'ordonnance des trois mouvements d'un concerto. Pourquoi ce titre si court ? Simplement parce que d'après Taviloglu, ce mot inspire grâce, finesse et humilité. La deuxième partie de cette pièce aux sonorités bien françaises est d'ailleurs une élégie. C'est aussi l'héritage musical de la France qu'évoque la sonatine d'Ahmet Adnan Saygun (1907-1991), un compositeur qui s'est perfectionné à Paris auprès de Nadia Boulanger et Vincent d'Indy; tout comme son contemporain, Ulvi Cemal Erkin (1906-1971) dont les onze petites pièces pour piano sont regroupées sous le titre "Duyuslar" qui signifie impression. Et c'est aussi une atmosphère toute impressionniste qui imprègne "Black and White" d'Ilhan Baran (1934), un élève d'Henri Dutilleux. AF (d'après le livret).