TRANSFIXIATION

Ce quatrième LP du désormais trio de Brooklyn les voit pour partie, renouer avec l'impureté sonore irradiante et les mélodies caverneuses '80s des débuts après un Whorship (2012) davantage rompu aux accalmies relatives. C'est que ces enfants bâtards de Jesus & Marychain connaissent tous les trucs et astuces pour rouler leurs mélodies qui soignent leur gueule de bois permanente dans un brouillard assourdissant qui prend sa source à Suicide ( des beats électroniques drus et accompagnent le jeu de batterie de " Straight " et de " Lower Zone "), surpasse feu Sonic Youth dans l'usage éhonté et jouissif des pédales d'effets (" Fill the Void ", " I Will Die "), recalibre le shoegaze aux réalité new-yorkais (" What We don't See "), et confère même à Transfixiation les échos d'angoisses sentimentales noctambules typiquement eighties (" Now It's Over "). Un disque radical et insomniaque mais sans tubes (d'aspirine ?) pour l'amadouer. (YH).

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