THE CONNECTION

"Jim Dunn, réalisateur de documentaires, a intitulé ce film The Connection et il m'a donné tous les ruches avant de partir. J'étais son cameraman et le film a été tourné chez un drogué en un seul soir, l'automne dernier. Je suis donc responsable du résultat final. J'ai fait le montage aussi honnêtement que possible." J.J. Burden

C'est par cet intertitre que démarre le film, faux documentaire adapté de la pièce de théâtre "The Connection" écrite par Jack Gelber en 1959.

Huit copains en attendant leur dealer dans un loft de Greenwich Village (New York). Pour se faire un peu d'argent, ils ont acceptés d'être filmés par le (vrai faux) documentariste Jim Dunn et son cameraman J.J. Burden. Alors qu'ils attendent impatiemment l'héroïne, quatre d'entre eux jouent du jazz tandis que Dunn leur demande de raconter des anecdotes personnelles. Quand "Cowboy" le dealer, un homme noir tout de blanc vêtu, arrive enfin, chacun est consterné de le voir accompagné de "Soeur Salvatrice", une dame âgée membre de l'Armée du Salut...

À travers cette fiction tournée comme un documentaire, Shirley Clarke joue sur notre perception du réel et dresse un portrait des marges de la société américaine.