SYMPHONIES 2,6,7,8

Compositeur très très très prolifique, John Marsh ajouta à ses oeuvres musicales une autobiographie en 37 tomes ! Intitulée "L'Histoire de ma vie privée" (publiée chez Pendragon Press en 1998) celle-ci s'enrichit d'un "Compte rendu de mes compositions et publications musicales à ce jour" (il avait 50 ans). Loin de consacrer tout son temps à l'écriture, Marsh avait une formation d'homme de lois, voyageait par toute l'Angleterre, gérait ses domaines, s'intéressait à la campanologie, à l'astronomie et aux affaires militaires. Je ne vous donne ici qu'un petit aperçu de ce que fut sa vie, tant il y aurait à en dire. Le temps passait-il moins vite à cette époque ?

Influencé par Abel, Jean-Chrétien Bach, Carl Stamitz et le violoniste Wilhelm Cramer, Marsh adopta l'idiôme du classicisme, écrivant symphonies, concertos, quatuors à cordes et pièces pour claviers dans le respect des proportions qui garantissent l'équilibre d'une oeuvre. Publié dans la série "Les contemporains de Mozart", cet enregistrement permet d'entendre 4 symphonies guillerettes et une oeuvre emblématique du compositeur. John Marsh eut recours au pseudonyme de "Sharm" pour faire publier l'une de ses oeuvres les plus ambitieuses: la "Conversation Symphony" de 1778, orchestrée pour deux orchestres, partageant le même groupe de cordes, les vents étant divisés et le continuo placé à l'avant-plan. Cette pièce hors-norme pour l'époque rencontra la faveur du public anglais. Dans ses symphonies "La Chasse", les vents sont traités à la Haendel, avec un certain brio. L'ombre de Papa Haydn plâne au-dessus de ces partitions à l'accent délicieusement anglais: of course.