SONATE VIOLON PIANO 3,9

Je ne vous dirai rien des oeuvres enregistrées ici, elles sont connues, moultes fois jouées et gravées. De ce côté là: RAS. Par contre, les interprètes ont mis la barre très haut en les interprétant sur des "instruments d'époque". Le piano est un Anton Walter und Sohn de 1822 permettant de créer différents timbres grâce à des bandes de cuir ou de feutre se glissant entre les marteaux et les cordes. Ses registres sont par ailleurs clairement différenciés. Enfin, le son peu prolongé qu'il produit met particulièrement bien la voix du violon en valeur. Le Guadagnini de Viktoria Mullova porte des cordes en boyaux frottées par un archet plus léger. On imagine déjà les difficultés techniques que cela soulève mais s'ajoute à cela un diapason plus bas qu'à l'accoutumé et là, on devient franchement admiratif du résultat: intimiste, à la sonorité veloutée et trahissant une belle complicité entre les interprètes. A écouter, certainement. AG