

Les cantates profanes permettent de découvrir une autre facette de Jean-Sébastien Bach. OEuvres de circonstances destinées à célébrer un personnage important, une institution ou bien encore une occasion particulière, ces pages adoptent un ton moins sérieux, n'hésitant pas à esquisser çà et là un petit pas de danse. Masaaki Suzuki et le Bach Collegium Japan ont choisi les BWV 173a, 202, 36c et 524, c'est-à-dire deux oeuvres écrites à l'occasion d'un anniversaire et deux autres pour un mariage. Le disque commence par une sérénade datée de 1722 et destinée au Prince de Köthen répondant au doux prénom de Léopold. Les deux solistes, voix argentine de Joanne Lunn et belle maîtrise du baryton Roderick Williams se rencontrent dans un duo, soutenus par l'orchestre au mieux de sa forme. La cantate de mariage "Weichet nur, betrübte Schatten" laisse la soliste dialoguer avec les instruments, parfois en solo. Tout est ici affaire de nuance et de délicatesse. La troisième cantate BWV36c célèbre un anniversaire. Elle met particulièrement en valeur les quatre voix solistes qui héritent chacune d'un air. Pour finir, les interprètes ont choisi le Quolibet BWV 524, une sorte de pot-pourri mélangeant les genres pour le plaisir des
musiciens et des auditeurs. AG
- Masaaki SUZUKI Direction, Clavecin
- Joanne LUNN Soprano
- Hiroya AOKI Contre-ténor
- Makoto SAKURADA Ténor
- Roderick WILLIAMS Baryton [voix]
- BACH COLLEGIUM JAPAN Orchestre de chambre
- Durchlaucht'ster Leopold, cantate [serenata] pour soprano, basse, 2 flûtes traversières, basson, cordes et continuo [aniversaire de Léopold, Prince d'
- Weichet nur, betrübte Schatten, cantate pour soprano, hautbois, cordes et continuo [Mariage]
- Schwingt freudig euch empor, cantate pour soprano, ténor, basse, choeur à 4 voix [SATB], hautbois d'amour, viole d'amour, cordes et continuo [Geburtst
- Quodlibet à 4 voix, continuo.