REQUIEM

Composé en 1890, l'imposant Requiem de Dvorak dont Philippe Herreweghe nous propose une interprétation prégnante n'est qu'un pur exercice de style. Il ne résulte ni d'une commande officielle, ni d'une perte personnelle, mais a été réalisé dans le cadre d'une demande adressée par le Festival de choeur de Birmingham. Un petit leitmotif chromatique le traverse de part en part, comme si Dvorak voulait rappeler à l'auditeur la raison d'être de son Requiem : l'omniprésence de la mort. L'oeuvre qui ne s'inscrit ni dans le cadre du style viennois que Dvorak maitrisait très bien et ni dans les réminiscences folkloriques qui caractérisent sa musique marque un tournant dans la carrière du compositeur dont les oeuvres chorales étaient accueillies depuis quelques années avec beaucoup d'enthousiasme en Angleterre.