QUATUOR CORDES 7,11,13 (VOL.2)

En 1943, Vainberg, compositeur juif polonais, fut remarqué et invité à Moscou - où il vécut jusqu'à sa mort - par Chostakovitch, entre autres, pour participer en tant que pianiste à la création des oeuvres du grand maître russe. C'est encore Chostakovitch qui fit libérer Vainberg, arrêté à l'apogée des purges staliniennes. Nul doute donc qu'un lien fraternel fort et une grande complicité musicale ait consolidé leur lien. Alors que le sixième quatuor à cordes de Vainberg, dans lequel il explorait de nouveaux horizons artistiques, avait été banni par le pouvoir en place, son septième quatuor emprunte une orientation plus modérée sur un ton plus intime. Imprégnée de folklore juif et d'accents nostalgiques, la musique met en évidence la perte d'une partie de son identité. Le onzième quatuor à la texture transparente et au caractère énigmatique apparaît comme l'un des plus simples de Vainberg. Comme le treizième quatuor de Chostakovitch, le treizième de Vainberg, composé après la mort de son ami, est écrit en un seul mouvement, selon une structure imprévisible et dans un langage harmonique flou qui crée une atmosphère insaisissable. Belle interprétation. SB