QUATUOR À CORDES 1 & 2 (+ BARBER)

Dans sa version pour quatuor, le célèbre adagio de Samuel Barber (1936) est pris en sandwich entre les deux quatuors de György Ligeti, ilot de mélancolie entre la véhémence des pages du compositeur hongrois. Le premier quatuor de Ligeti, sous-titré Métamorphoses nocturnes (1953) remonte à une époque où le compositeur résidait encore à Budapest, coupé de la vie culturelle du monde occidental. En ce temps, il était impossible d'entendre la musique de Bartok dans les salles de concert de la capitale. Ce quatuor est pourtant influencé par sa musique. Dans le second quatuor datant de 1968, apparaissent déjà des traits caractéristiques de la manière de Ligeti : rythme mécanique à l'imitation d'une machine, ambiances extatiques et grand lyrisme. Les 5 mouvements du quatuor sont construits en contraste l'un avec l'autre comme l'est l'ensemble du disque. Dans ce contexte, l'Adagio de Barber ne donne pas le frisson. AG

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