POINT OF GO

Malgré un personnel réduit de moitié sur base de départs volontaires, les Anglais de Jonquil ne semblent guère s'immoler dans la sinistrose. Au contraire, c'est sur un parquet brillant comme un sou neuf que le désormais quatuor (les trois survivants et un batteur tout frais) fait virevolter ses hymnes guillerets et choraux mais tenaillé au ventre par la mélancolie. Les rythmiques plus soutenues et digressions expérimentales d'autrefois e ont cédé la place à des mélodies fignolées et striées de promptes envolées vocales (à la Foals parfois). Mais quand bien même un soupçon de guitare africaine importée (coucou Vampire Weekend) vient taper l'incruste (" It's My Part "), ou un clavier bleuter artificiellement le fond de l'air (" Run "), les vraies réussites demeurent trop rares (l'introductif " Swell "). Et Point of Go de s'effacer rapidement des mémoires, victime d'une patine sonore clinquante mais sans relief et de chansons largement distanciées par la rude concurrence. Dommage. (YH)