PANAMARENKO, PORTRAIT EN SON ABSENCE

Comment faire un film sur un artiste qui dit au cinéaste "débrouillez-vous sans moi"? Claudio Pazienza retourne cette absence en en faisant un film bien plus intéressant que s'il y avait eu une complicité préalable.

"A la fois évidente et complexe, ramifiée, multiple, ironique, l'oeuvre de l'artiste anversois Panamarenko semble faire - depuis une trentaine d'années - la joie des grands et des petits. Mais qu'on se détrompe: malgré son apparente lisibilité, elle demeure inclassable et joyeusement iconoclaste. Elle ne peut donc se résumer à une illustration du mythe d'Icare ni à la volonté de bricoler appareils et machines capables de se mouvoir - avec ou sans force de l'homme, sur terre comme sous l'eau - pour étonner chameaux et poissons. Non, l'ensemble des objets de Panamarenko posent sans cesse la question des limites, des frontières, des passages. Passages de la contemplation à l'acte, de la matière à la forme, de l'art à la science (et vice versa). Il s'agit d'une perpétuelle invitation à ... " dixit Claudio Pazienza.