NIETZSCHE, MIRACLE FRANÇAIS

Nietzsche qui voit en Voltaire son seul prédécesseur, lui dédie "Humain trop humain" en 1878. Au début du vingt-et-unième siècle, en "l'an 114" - cent dix-huit années après "L'Antéchrist" écrit par Nietzsche en 1888 - Philippe Sollers repense Frédéric Nietzsche comme l'héritier et le continuateur des Lumières, ainsi que comme le plus français des écrivains allemands. De Nietzsche à Sollers, à l'évidence, il n'y a qu'un pas vers la reconnaissance du dix-huitième siècle comme "miracle français". Un entretien "en pensée libre" et quelques lectures de textes prémonitoires à "Une vie divine" que Sollers allait publier en 2006, quatre ans après cet enregistrement: "(...) Nietzsche a toujours été traité en penseur abstrait, falsifié à longueur de temps par les philosophes alors que sa vie et sa pensée sont inséparables et qu'elles font de lui un personnage d'aventures extraordinaires" (Philippe Sollers).