MISERERE

Impossible de ne pas faire la comparaison entre Mayr et Mozart à l'écoute du Miserere en sol mineur. Les points communs entre les deux hommes abondent, excepté l'ampleur des catalogues puisque Giovanni Simone (à l'italienne) ou Johann Simon Mayr a vécu 82 ans, laissant derrière lui de nombreuses oeuvres couvrant tous les genres en vigueur à son époque.

C'est dans le cadre de son poste de Maître de chapelle à Bergame qu'il compose le Miserere en sol mineur pour solistes, choeur et orchestre, mettant en musique la totalité du texte du psalmiste. Même si l'orchestre est de taille réduite, la pièce ne manque pas d'ampleur, faisant se succéder les arias dans lesquels la voix dialogue avec les instruments. L'hommage à Mozart n'est que trop évident dans le Asperges me, notamment mais aussi dans le traitement opératique de la voix. La musique d'Eglise du 18ème siècle se veut séductrice avant toute intériorité, créant un hiatus entre le contenu du texte et sa mise en oeuvre sonore.

Les Litaniae Lauretanae qui complètent ce programme présentent de belles sonorités orchestrales et une recherche de renouvellement pour faire passer le côté fastidieux de l'énumération. La réalisation emmenée par Franz Hauk, un spécialiste de la musique de Mayr est portée par une équipe jeune, profondément investie.