

Lucie Perrin dite Sainte Lucie. En quoi est-elle sainte ? Inconnue au bataillon, dénichée par La Souterraine, label défricheur. Cette créature elfique et lyonnaise à voix flûtée fabrique maison des bûchettes de chanson, parfois minces comme des allumettes et qu'elle aligne une à une dans l'âtre en attisant le petit feu de sa fantaisie faussement paisible. Quelques intitulés pour situer l'ambiance : Un long dimanche chiant comme les autres, Je bois une pierre amère, Patauger dans ses pathologies. Le format bonsaï de la plupart des dix-neuf morceaux empêche qu'on s'agace ou au contraire laisse un peu frustré de ne pas entendre s'épanouir ces brimborions musicaux. Voix simple et lunaire juste assaisonnée de sons minimaux ou de cette même voix dédoublée. Que la mélodie soit bancale ou gracieuse, que les mots se détachent ou fondent, il y a toujours quelque chose à écouter. Et quand ça dure au-delà de trois minutes, c'est vraiment bien (Un long dimanche... ou La Honte est le manteau de l'orgueil et son curieux passage à blanc). Ici, Lucie constate qu'un ex a « déménagé sur une île déserte » ; là elle « cherche l'absolu inatteignable » ; enfin elle feint de se lamenter : « les techniques de vente n'ont rien pu faire pour moi ». Le charme mi-naïf, mi-tarabiscoté de ces airs de dépit devrait bientôt briser sa solitude insulaire. (teleram.fr - François Gorin)
- SAINTE LUCIE Auteur-compositeur-interprète
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