MÉLANCOLIE FRÉNÉTIQUE

Dans la famille chanteur désabusé, à côté de Bertrand Betsch, on trouve Cyrz. Le sens de la formule qui tue (« l'amour c'est Beyrouth »), la mélancolie déguisée en liesse avec l'aide d' instruments utilisés joyeusement (banjo, cuivres et section de cordes) et la mélancolie devient frénétique. On comprend dès le titre d'un album qui joue avec ou se joue des contrastes et oppositions que le Drômois aime les mots et jouer avec leur sens. Et le voilà qui titille notre cerveau (dans « c'est pas l'amour à boire » par exemple) avec des textes très bien tournés sur des musiques enjouées. On trouve sur ce disque de belles envolées lyriques dans lesquelles la mélancolie se fait son petit Hollywood, effets spéciaux et cinémascope. Tout est réuni pour une belle réussite, il y a la matière et la manière, le sens et le son pour un disque sensuel et cérébral à la fois. (www.musiciens.biz)