LES DOUZE SONS

Première édition en CD de l'album LES DOUZE SONS publié par le label Nato en 1983 (LP). Ce premier album en groupe de la contrebassiste, qui fit irruption dans le monde de l'improvisation en le bousculant joyeusement, nous offre la synthèse de quelques soirées "Carte blanche" au théâtre Dunois en douze pièces dodécapantes. Joëlle Léandre est en compagnie de musiciens qui comptent alors énormément pour elle : Barre Phillips, Ernst Reyseger, George Lewis (alors à l'Ircam), Derek Bailey, Irene Schweizer et Annick Nozati. La musique, dominée par les cordes, est énergique, subtile, teintée d'humour, théâtrale, parfois charmante. Les visionnaires douze sons anticipent en quelque sorte la somme résumée d'une carrière remarquable qui s'ouvre alors. [notes de pochette]

...Pourquoi "Les douze sons" ? Les douze sons, c'est le dodécaphonisme, (méthode de composition créée par Schönberg). Les titres...c'est dadaïste! "Pierrot", c'est Pierre Boulez. C'est aussi le "Pierrot lunaire" de Schönberg. À ce moment-là, j'interprétais encore de la musique contemporaine tout en jouant de la musique dite libre. "Ballade de chien", évidemment, c'est pour mon chien Biscotte qui est sur ce morceau... [Propos recueillis le 24 mai 2011]

Consciente de la vie, attitude au monde: regarder les sons, voir le multiple, trouver une couleur, aller vers l'autre musicien, devenir un peu l'autre. Archéologie de matière, de texture. Etre dedans et dehors constament. "On ne détermine rien, c'est la musique qui nous détermine" disait Steve Lacy, un autre habitué du "Dunois". [notes de pochette]