LE CHEVALIER ERRANT / LES AMOURS DE JUPITER

Jacques Ibert possède un sens certain de l'image sonore. Rien d'étonnant dès lors à ce que les chorégraphes se tournent vers lui pour commander la musique de leurs ballets. C'est ce que fit Ida Rubinstein en 1933 pour Diane de Poitiers qui connut un grand succès. Fort de cela, la chorégraphe demande à Ibert une partition mettant en scène quelques épisodes de la vie de Don Quichotte. Le Chevalier errant voit le jour en 1936 mais la création proprement dite doit attendre 1950 à l'Opéra de Paris dans une chorégraphie de Serge Lifar. L'oeuvre, d'une durée de trois quarts d'heure, est un grand spectacle nécessitant deux récitants, un choeur ainsi qu'un vaste orchestre symphonique. Le compositeur va en tirer une suite symphonique en quatre tableaux, celle qui est enregistrée ici par l'Orchestre National de Lorraine dirigé par Jacques Mercier. L'autre pièce au programme de ce disque a été commandée en 1945 par Roland Petit. Le compositeur met en scène les amours tumultueuses de Jupiter dans une partition découpée en 5 tableaux. L'instrumentation y est des plus brillante avec des emprunts non dissimulés à la musique américaine : le jazz et le blues de l'après-guerre. Deux oeuvres trop rarement interprétées.

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