LATEINISCHES MAGNIFICAT

Spécialiste de la synthèse des styles, Telemann révèle ici des aspects moins connus de son oeuvre sacrée avec un répertoire en latin, langue moins couramment rencontrée dans sa pratique. En effet, en tant que protestant luthérien, il écrivit la grande majorité de ses oeuvres sacrées en allemand, modelant sa rythmique sur le flux naturel de la langue. Le Psaume 117 regarde déjà vers le classicisme tandis que le Psaume 71 écrit à Paris en 1737 s'inspire des grands motets français. Le Magnificat latin, présenté ici dans sa version complète reprend l'instrumentation du Magnificat de Bach avec trompettes et timbales. Cette disposition lui donne ampleur et brillant tout en mêlant habilement un contrepoint strict d'inspiration germanique au style à l'italienne.

Elena Sartori ajoute au programme un Concerto da chiesa pour orgue de Walther se basant sur un original de Telemann qu'elle interprète à l'instrument de l'église luthérienne de Bolzano.