LA FINTA GIARDINIERA

CHOC CLASSICA NOVEMBRE 2012 + PRIX CAECILIA 2012 (Presse musicale belge)

Oeuvre de jeunesse, l'opera buffa " La Finta Giardiniera " connut, lors des premières représentations en 1775, un succès très modéré et fut rapidement écarté des programmations des théâtres. En 1779, il fut joué sous la forme d'un Singspiel, c'est-à-dire traduit en allemand avec des dialogues parlés à la place des récitatifs. L'opéra connut aussi de nombreuses coupures. Ce n'est qu'après la mort de Mozart qu'une version posthume fut présentée au public, à Prague, tirée d'une édition connue sous le nom de " Namest ", et dont l'arrangeur est probablement le compositeur lui-même. On y découvre une instrumentation plus dense, plus symphonique, dans le style du Mozart tardif. C'est en grande partie cette version qu'a choisie René Jacobs, qui s'est également inspiré de celle de Dresde.

L'oeuvre a été composée sur un livret de Ranieri de' Calzabigi, et a la particularité de diviser les chanteurs en deux camps : les rôles sérieux et les rôles bouffes. Si la psychologie des personnages est loin d'atteindre la profondeur de ceux des opéras ultérieurs, la musique est cependant excessivement belle et est servie par une distribution remarquable.

Les disques sont présentés dans un coffret cartonné soigné et sont accompagnés d'un livret explicatif. NR