LA CHAMBRE DU FILS

Juan, un journaliste, emménage avec femme et bébé dans une superbe résidence d'un quartier huppé. Très vite, d'étranges phénomènes se produisent. Une voix adulte se fait entendre dans l'émetteur installé dans la chambre du nourrisson, puis une silhouette apparaît sur l'écran du moniteur de vidéosurveillance... De fil en aiguille, Juan en arrive à croire la maison hantée ou, du moins, sous l'influence d'un massacre passé.

Alex de la Iglesias réalise un retour aux sources en renouant avec le cinéma fantastique. Il le fait avec un style classique et sans excès, maniant avec efficacité et modestie les ficelles du genre. Épaulé par son fidèle scénariste (Jorge Guerricaechevarria), le réalisateur dénonce au passage la xénophobie d'une société espagnole paranoïaque qui voit en chaque immigré un danger potentiel.

Dans l'écume des "Masters of Horror" et "Rêves et cauchemars" (inspiré de Stephen King), le producteur Julio Fernandez exhme une autre anthologie, véritable icône de la télévision ibérique: "Historias para no dormir" (littéralement "histoires à ne pas dormir"). De 1966 à 1984, les "Historias" multiplièrent les contes macabres, portant à l'écran des scripts originaux et adaptations de cadors de la littérature anglo-saxonne (comme Frederic Brown, Ray Bradbury, Edgar Allan Poe ou Henry James). Julio Fernandez demande à Narciso Ibañez Serrador - à l'origine de la série - de la ré-activer, à une différence près: les "Historias" deviennent des "Peliculas", soit des films confiés à quelques-uns des plus brillants réalisateurs espagnols proches du genre (ou de sa périphérie).