HURLEMENTS EN FAVEUR DE SADE

"J'ai commencé un film sans images, le long métrage "Hurlements en faveur de Sade", en 1952. L'écran était blanc sur les paroles, noir avec le silence, qui allait grandissant. L'ultime plan-séquence noir durait à lui seul vingt-quatre minutes. "Les conditions spécifiques du cinéma permettaient d'interrompre l'anecdote par des masses de silence vide". Les ciné-clubs, soulevés d'horreur criaient trop fort pour entendre le peu qui aurait pu encore les choquer dans le dialogue" (Guy Debord, "Attestations à mémoire", 1993).