HAWAII, OSLO

Hawaii, Oslo. Cinq histoires d'amour qui s'entremêlent: les personnages vont au-devant les uns des autres et se rencontrent tout comme les rues se croisent dans une ville. Chacun, pourtant, fuit quelque chose, est en recherche, d'un rêve, d'un autre lieu et d'un autre moment en cette journée exceptionnelle. Chacun est en quête d'amour, de sécurité et d'un partenaire.

Une galerie de personnages qui convergent vers un point désigné par la séquence initiale: un procédé classique bien utilisé qui favorise d'intéressants effets de montage. La fin donnée par avance nourrit la narration sans exclure toute possibilité de surprise. E. Poppe fait vivre ce schéma grâce à des personnages attachants (et par ailleurs magistralement interprétés) dont le profil ira s'enrichissant jusqu'au dénouement. Si la trame du récit peine à se mettre en place, le scénario progresse après le premier tiers du film et dévoile des personnages nimbés d'une chaude tendresse. Le réalisateur s'impose comme un romantique habité par un rêve d'amour et d'absolu. Guidé par une imagination remarquablement fertile, il nous offre quelques très jolies séquences qui flirtent avec l'irrationnel dans un cadre toutefois résolument réaliste. "Hawaii, Oslo" est une allégorie de la vie moderne.