FIRST GREAT SERVICE - RESPONDS FOR THE DEAD

Cet enregistrement se propose d'offrir au compositeur le service funèbre qu'il n'a jamais reçu. Le choeur est disposé en antiphonie pour amplifier les effets de la polyphonie.

Né aux environs de 1535, le compositeur anglais Robert Parsons fut rémunéré en tant que Gentleman de la Chapelle Royale dès le 17 Octobre 1563. Ses chansons suggèrent qu'il fut en connexion avec le choeur de garçons de la même chapelle. Sa mort fut consignée dans les annales de la Chapelle Royale en 1572 : "Robt. Parsons was drowned at Newark uppon Trent the 25th of Januarie, and Wm. Bird sworne gentleman in his place at the first the 22d of Februarie followinge."

Le Great First Service, basé sur le texte du Prayer Book de 1549 et certainement écrit vers 1558 pour la Chapelle Royale, appartient au style musical de l'époque élisabéthaine. Le Magnificat, utilisant la technique du canon et des contrastes entre sections, révèle une écriture plus élaborée tendant vers la virtuosité. La mise en musique de textes en latin comme les motets O bone Jesu et l'Ave Maria atteste que cette pratique perdura pendant le règne d'Elisabeth Ière. Le présence d'un Ave Maria dans l'oeuvre de Parsons laisse à penser qu'il était catholique, comme William Byrd. Sa contribution au répertoire instrumental de l'époque élisabéthaine est constituée de In Nomine pour consort, des pièces De la court et The Songe called Trumpetts, écrites pour des violistes professionnels. L'éloge funèbre écrit dans les années 1580 par Robert Dow suggère qu'il avait atteint le sommet de ses possibilités à un age trop précoce pour mourir.