

"Le point de départ du film est la mort d'une femme, d'une amie. Ana est née à Lisbonne et fuit la dictature de Salazar à l'âge de 16 ans, enceinte. Marco, son fils, naîtra à Bruxelles, ville où Ana obtient le statut de réfugiée politique et meurt en 1993. "Il est impossible de construire une vie sur des fondations pourries" (Jorge León).
Comme son nom l'indique, "De sable et de ciment" est un film sur la construction. Un film peuplé de bétonneuses, de grues, de briques et de truelles. Mais, surtout, un film très juste et senti sur la reconstruction de nos vies, quand nos mémoires ont été soumises aux secousses de la disparition d'êtres chers. Partant du dernier message laissé par son amie portugaise Ana avant son suicide dans un parc bruxellois en 1993, Jorge Léon entreprend avec Marco, le fils d'Ana, un double voyage : intérieur et géographique.
De passage à travers les non-lieux que sont autoroutes et aires de repos ou s'arrêtant, au Portugal puis en Espagne, dans les lieux matriciels - bien réels ceux-ci - de la famille d'Ana et de la sienne, le cinéaste ne prétend jamais trouver plus que des réponses parcellaires et fragmentaires - mais déjà précieuses - aux multiples questions qui l'habitent.
Critique du film sur Cinergie
Réalisation
Équipe technique
- Jorge LEÓN : Photographie
- Michèle HUBINON : Montage
- Quentin JACQUES : Prise de son