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BARCELONA

C'est un langage « piano » avec lequel je me sens bien naturellement. « Ça me parle » comme on dit ! Dans le sens où une conversation substantielle s'amorce et correspond à mes attentes. De fait, Tilbury pratique la conversation ouverte, ça ne semble […]

C'est un langage « piano » avec lequel je me sens bien naturellement. « Ça me parle » comme on dit ! Dans le sens où une conversation substantielle s'amorce et correspond à mes attentes. De fait, Tilbury pratique la conversation ouverte, ça ne semble jamais aller en sens unique, autoritaire… Pour autant, j'ai bien conscience que ce genre de piano semblera casse-couilles à bien d'autres oreilles. Pour simplifier, on pourrait dire qu'en restant pourtant très simple, Tilbury joue ici avec des extrêmes : des éléments de construction impressionnistes, très chantanst même s'ils sont réduits au squelette, et aussi des modules de déconstruction agencés en perturbations dynamiques faisant circuler du sens, des zones floues où le piano sort de ses contours, devient autre chose, joue de ses métamorphoses. Animales, spirituelles. C'est cristallin et balbutiant. Crépusculaire et pataugeant. Il y a une lumière « tilbury » rasante, un fil conducteur phosphorescent qui traverse tous les accidents sonores, fil conducteur qui esquisse une syntaxe géniale du déséquilibre. A prendre comme une profonde méditation désaxée. John Tilbury a une abondante discographie, présente à la Médiathèque.

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