COMPLEMENTARY CONTRASTS, DONAUESCHINGEN 2003

Le micro-processeur comme instrument d'improvisation.

 

Le micro-processeur comme instrument d'improvisation.
Ca se passe dans ce minuscule composant. Siège du traitement des informations. Nœud entre le réel et le monde virtuel. Avec l'apparition des nouvelles technologies nous voyons apparaître de nouvelles formes musicales. De nouvelles façons de faire propres aux sociétés industrialisées. Performeurs live, eRikm et Christian Fennesz vont exploiter les capacités de ces cerveaux artificiels. Les sons de départ proviennent d'enregistrements d'instruments acoustiques, tiennent à signaler les auteurs. Ils travaillent leurs sons dans une certaine « continuité historique ». Puis c'est le crash. L'oscillation prétexte est passée à la moulinette. Dans la boîte-processeur. Compression, défragmentation, retournement, élongation, filtres à effets sonores, rapiècement, élagage, nivellement… On tombe dans un registre de sons « mutants » associés aux nouvelles technologies. Souffle magnétique, ronflement de ventilateur, craquements électrostatiques, grésillement hertzien, perturbation électronico-processorale, court-circuit, bip alarme, disque failure… Les musiciens donnent corps à ce fatras de sons sans pour autant surcharger la ligne musicale. Symphonie parasite. Différents mouvements se profilent. Spectre magnétique.
Ce travail n'est pas le premier dans le genre! Il est intéressant cependant de constater qu'un label de référence comme Hatology commence à s'intéresser à ce genre de répertoire.
(Bertrand Backeland, Mons)

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