MORALS AND DOGMA

Une machine qui souffle des ténèbres lugubres. Une belle couche

Une machine qui souffle des ténèbres lugubres. Une belle couche épaisse d'obscurités planantes. Mais jamais deux nuits ne se ressemblent. Des esprits différents les peuplent. Chaque profondeur nocturne a ses caractéristiques, sa texture. Et ici, quand on y pénètre, on découvre que rien n'est uniforme, rien ne correspond à ce que l'on croyait avoir entendu d'abord. Les particules noires jouent, dansent, dessinent des ombres. Rien n'est lisse. C'est une encre grumeleuse, râpeuse. Ça accroche, ça écorche, ça grince. Crincrins lugubres. Chant plaintif de la scie. Désolation vibrante, dépeçante. Catastrophisme lyrique. Brefs chœurs de larves. Ferveur de l'harmonium. On tombe dans des interstices wagnériens. Le sublime et le malsain se frottent, se ressemblent, se mordent la queue.
( Pierre Hemptinne, Charleroi )

 

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