Pour Cornélius Castoriadis, philosophe d'origine grecque installé en France, la pensée est la première tâche de la démocratie. Il voit l'histoire de l'humanité comme une quête constante de l'autonomie, c'est-à-dire de la capacité de décider de tout par soi-même, et non parce qu'on se soumet à une loi venue d'ailleurs ; et cela aussi bien pour l'individu que pour la société.
Selon lui, la société occidentale connaît une crise très profonde qui se manifeste par un abandon de toutes les valeurs pour une course folle vers l'expansion et une consommation illusoire. Le véritable individu réfléchi, responsable, passionné par les affaires communes, a disparu, laissant la place à une apathie politique, à un repli de chacun sur son petit cercle privé.
Comment, avec de tels citoyens, la démocratie pourrait-elle fonctionner ou même, à la longue, survivre ?
Réalisation
