CONCERTO PIANO 2,5

Le pianiste Louis Schwizgebel commence cet enregistrement seul en scène par le Deuxième Concerto pour piano de Camille Saint-Saëns, capté en public. C'est osé parce que les premières mesures de cette oeuvres ô combien virtuose sont à découvert, à l'instar d'une grande improvisation. Le compositeur, qui était organiste à l'église de la Madeleine à Paris a pensé ces mesures introductives pour le piano à pédalier, un piano à queue disposant d'un pédalier d'orgue permettant de jouer les basses avec les pieds. Ceci explique la présence de basses qui au piano sonnent souvent de manière caverneuse. Rares sont les interprètes qui peuvent ouvrir cette oeuvre avec fougue et emportement. Le Cinquième Concerto a été écrit à Louxor en 1896, il porte le surnom d'Égyptien pour les aspects narratifs et exotiques que contient le deuxième mouvement. Le troisième mouvement demande à nouveau une poigne solide pour rendre le côté triomphant de ce final en plenum d'orgue qu'affectionnait tant Saint-Saëns.

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