COEUR PARAPLUIE

« Je me sens bien quand je chante des chansons plutôt sombres » : tout le paradoxe du personnage d'Hoshi est résumé dans cette phrase faisant écho à cette citation de Victor Hugo : « La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste ». Si la jeune chanteuse revient sur sa souffrance de ne pas rentrer dans le moule, elle le fait sans s'attendrir sur son sort. Dans la chanson d'ouverture, elle compare son enfance à un Mauvais rêve sur une ritournelle entêtante. Également autobiographiques, les morceaux Je partirai et Neige sur le sable possèdent une couleur pop rock qui permet d'amortir là aussi le choc de la douleur. Ce troisième album de la chanteuse militante évoque d'autres thèmes sombres, comme le suicide (Ne saute pas, en duo avec Calogero) ou encore la mort de son grand-père (Marcel). Si elle parvient à c'est grâce à la force que lui procure sa jeunesse (Ivresse jeunesse) et aux choses positives que lui apprend la vie petit à petit (J'ai appris). Dans Superstar, elle chante son admiration pour l'un de ses modèles, la chanteuse Izia, qui fait d'ailleurs une apparition dans le morceau. Avec Coeur Parapluie, Hoshi chante la fin de l'innocence et elle le fait avec son style incomparable, à la fois puissant, sensible et anticonformiste (Nicolas Magenham/Qobuz).