CHILLS ON GLASS

3ème album déjà depuis 200,9 mais le premier à voir le jour sur le label Drag City (Bill Callahan, Ty Segall...) pour ces Américains qui comptent dans leurs rangs le guitariste Todd Rittman, qui officiait autrefois dans le combo post-punk/noise rock culte U.S. Maple. Si Dead Rider a placé le cran sonique un rang en deçà, de ces derniers, c'est pour mieux faire ressortir l'étrangeté intrinsèque de ces mélodies tortueuses et inquiétantes à souhait. On pense à un Xiu Xiu burné, à un Dirty Projectors misogyne, ou encore à ces francs-tireurs adeptes (Tera Melos, The Paper Chase) d'une pop qui ont retenu l'essentiel des acquis du prog rock (la virtuosité instrumentale, l'art de circonscrire des climats imaginaires ou mentaux), et laissé le superfétatoire (les reliquats pompeux) au débarras des souvenirs gênés. Doté de soubassements électroniques, de structures en montagnes russes, et bénéficiant même du renfort de l'auto-tune, Chills on Glass est davantage une collection de climats oppressants et intrigants qu'un recueil de chansons assumant leur part de masochisme. (YH)

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