CAPRICES VIOLON 1-24 (TRANSC. QUATUOR CORDES)

Après Julia Fischer qui devait nous montrer un Paganini plus intérieur, c'est au tour du Wihan Quartet de s'appuyer sur un arrangement de William Zinn afin d'explorer les 24 caprices plus en profondeur et d'en manifester la teneur romantique; évidemment il s'agit davantage d'une recréation que d'une interprétation mais cette nouvelle épaisseur harmonique et contrapunctique, loin de pervertir l'oeuvre originale, semble au contraire en révéler le potentiel tout en maintenant une certaine cohérence avec le contexte musicale de l'époque. Tantôt classique, penchant vers Haydn ou Beethoven, tantôt romantique dans ses aspects ombres et lumières, cette adaptation se place aux antipodes de la virtuosité pure et nous dévoile, non sans quelque artifice certes, un visage souvent occulté du Paganini compositeur. JL