CAPRICCI 1624

Orgue Lorenzo di Prato (1471-75) et Giovanni Battista Facchetti (1531) église San Petronio de Bologne ; orgue Baldassarre Malamini (1596) église San Petronio de Bologne ; orgue Giovanni Cipri (1596) église San Martino de Bologne ; clavecin Giovanni Giusti (1679) Musée San Colombano à Bologne.

Les Caprices de Girolamo Frescobaldi font appel à l'instinct de l'interprète qui par leur fréquentation assidue découvrira la meilleure façon de leur donner toute leur dimension expressive. Leur structure assez libre invite à la fantaisie, à l'imaginaire fantasque allant jusqu'à une théâtralité mise au service de l'expression des affects. Ces divertissements de forme rapsodique emprunte leur substrat de timbres populaires au 17ème siècle comme la Follia (La Spagnoletta), des chansons (Bassa Fiamenga, Or che noi rimena) ou des cantus firmus (la sol fa ré mi = Lascia fare mi de Josquin). On comprend dès lors le succès que rencontra le recueil lors de sa parution : il avait un air de déjà entendu. Liuwe Tamminga livre une version bien sage de ces pièces qui appellent les coups d'éclat et la fulgurance. Le choix de trois instruments historiques entre peut être pour quelque chose dans cette option peu heureuse. AG