BARAKA

Ron Fricke, le réalisateur de "Baraka" (1992), a participé au premier film de Godffrey Reggio, "Koyaanisqatsi" (1983), en tant que scénariste, monteur et directeur de la photographie.

Dans une même veine cinématographique que "Koyaanisqatsi" et "Powaqqatsi", "Baraka" est un spectacle d'images d'une grande beauté, tourné en pellicule 65mm (et projeté en 70mm) dans vingt-quatre pays représentant les six continents de la planète. Si Ron Fricke a réussi à ne pas sombrer dans un certain moralisme écologique présent dans les réalisations de Godfrey Reggio, la facture de "Baraka" s'en approche très fort: images d'horizons divers, aux qualités esthétiques et émotives évidentes, accompagnées de musique mais sans voix off, laissées à l'interprétation du spectateur. Qu'il s'agisse de danses africaines ou de derviches tourneurs, de champs de pétrole koweitiens en feu ou de la visite d'un camp de la mort nazi, le film orchestre des images fortes et qui marquent.

À propos de "Baraka", Mark Magidson (scénariste, monteur et producteur) dit ceci: "l'objectif d'un film comme celui-ci, c'est de dépasser les barrières de la langue, de la nationalité, de la religion, de la politique, pour toucher l'inconscient du spectateur." Et selon Ron Fricke, "on pourrait dire que c'est (le film) un guide de méditation. Il porte sur l'humanité, sur le sacré plutôt que sur le sensationnalisme. Pour beaucoup, c'est un sujet risqué. On tombe vite dans la leçon de morale."

En compléments, deux documentaires inédits: "Au coeur de Baraka", making of (SD - 2008 - 73'16" - VOST) - Documentaire sur la restauration HD 8K du film (SD - 2008 - 6'46" - VOST).