René Michel | Suturer la dérive

En 1966, alors âgé de 33 ans, le peintre René Michel, qui a déjà un certain renom dans le monde de l’art, décide de rompre avec le milieu des galeries qu’il compare à des « marchands de coca-cola ». Il arrête son travail pictural et se retranche en sa singularité afin d’accomplir une œuvre graphique. L’œuvre initiale, réalisée en noir et blanc, est faite de signes travaillés et retravaillés, encore et encore, jusqu’à “épuisement” de l’agencement et du sens. Elle se compose d’écrits qui s’interposent et s’imposent, parallèlement ou simultanément au travail graphique. René Michel fera de ce travail artistique un engagement expérimental qui l’affecte jusque dans le corps. Un travail qu’il paie de sa personne et qui nécessite, à chaque fois, un régime alimentaire particulier.

Le film se présente délibérément comme étant une simple conversation avec l’artiste. Un espace s’est ouvert qui, pour la première fois, a permis à René Michel de nous parler de cette œuvre graphique. Ce film nous permet d’entrer, un tant soit peu, dans l’univers de cet artiste singulier, complètement inconnu du grand public.

Sur une idée de Brigitte Dumont & Monique Empain
Réalisation : Nathalie Borgers
Image : Nathalie Borgers, Anne Mustelier
Son : Yunus Acar
Montage : Marie Da Costa & Anne Mustelier
Entretiens : Brigitte Dumont
Copyright : Monique Empain

Illustration : Planches dualité (copyright - René Michel)