7m2

Expo #1 | Jehanne Paternostre expose pour le 7m²

Pour cette première exposition du 7m², nouveau projet d'exposition de PointCulture Louvain-la-Neuve, Jehanne Paternostre expose son oeuvre qui aborde la question des migrants. Vernissage public le samedi 15 septembre, de 15h à 18h.
7m2

7m² jehanne paternostre illuPour cette première exposition du 7m², nouveau projet d'exposition de PointCulture Louvain-la-Neuve, Jehanne Paternostre expose une œuvre qui aborde la question des migrants. Vernissage public le samedi 15 septembre, de 15h à 18h.

Dans le cadre de son nouveau projet 7m², PointCulture Louvain-la-Neuve souhaite mettre en avant les artistes émergents. En tant que plateforme culturelle, nous sommes un lieu de rencontre entre les différents acteurs du milieu culturel et associatif local.

Suite à un appel à projet lancé en février 2018, cinq candidats sélectionnés ont l’opportunité de créer librement sur une des six thématiques proposées par PointCulture : art/artistes, environnement, genres, Nord/Sud, numérique ou santé. Les artistes ont à leur disposition une surface vide de 7m² qui leur est entièrement destinée, et sur laquelle ils peuvent laisser libre cours à leur imagination, en fonction de la thématique choisie. Tous les médiums peuvent être utilisés (dessin, peinture, projection, installation, etc.).

La première artiste sélectionnée est Jehanne Paternostre. Fraîchement diplômée de l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, l’artiste plasticienne a choisi d'axer son œuvre autour de la thématique Nord/Sud dans laquelle elle aborde la question des migrants.

7m² jehanne paternostre croquisAu départ du projet 7m², il y a un travail réalisé en 2017 qui consistait à récupérer des images de bateaux de migrants trouvées sur internet, que Jehanne Paternostre déchiquetait alors au mixer, sorte de métaphore de vies broyées, pour les transformer ensuite en nuages de papier. C’est finalement l’image trouée par le découpage des bateaux qui a davantage retenu son attention. En effet, être face à cette image, c’est être d’abord confronté à un trou, à un vide, dont les contours d’abord énigmatiques deviennent rapidement identifiables. Ainsi troués, le document initial et, avec lui, la mer rendent davantage visible une absence. La découpe affiche dès lors un paradoxe, celui d’un geste d’évacuation qui pourtant laisse des traces dans notre (in)conscience collective.

Dans cette installation, tout élément autre que la mer a été retiré pour concentrer l’attention sur l’espace de la Méditerranée, lieu de mémoire collective. Un même récit, dans un même lieu, se répète tout en étant chaque fois un peu dif­férent. Comme une nouvelle itération cruelle de la « longue durée » imaginée par l’historien Fernand Braudel dans sa Méditerranée (1949).

Travaillant sur la fragilité de la mémoire, tendue entre conservation et disparition, l’artiste a également vu dans cette image de mer trouée l’évocation d’un souvenir fantôme, une forme proche du nuage qui continuerait à hanter malgré sa disparition. 

Vernissage public le samedi 15 septembre, de 15h à 18h. 

Abonnez-vous à la newsletter Médiathèque Nouvelle

Nouvelles acquisitions, évènements, activités … abonnez-vous à la newsletter pour suivre notre actualité !